Savoir valoriser son expérience est un art subtil et délicat pour quiconque s’y essaie. Face à des recruteurs ou des responsables de projets, il est important de trouver les mots justes pour réussir cet exercice. iziwork vous propose quelques outils et clés méthodologiques pour y parvenir.
Demandeur d’emploi ou en quête d’une évolution de carrière, la question de la valorisation d’expérience est un élément qui revient sans cesse. Comment mettre en valeur vos expériences professionnelles pour atteindre vos objectifs ? Bien souvent, les candidats ont tendance à en dire trop ou pas assez, sans forcément maîtriser les formats et les codes pour aller à l’essentiel.
Dans tous les cas, il est important de se mettre dans la peau du recruteur, de s’entraîner via des ateliers ou avec des proches, afin de réussir au mieux cet exercice, qui demande un peu de méthodologie.
1. Listez et classez vos compétences
Si toute expérience est bonne à prendre, toutes ne sont pas forcément à mettre en avant. Lorsque vous cherchez à valoriser votre expérience, il est important que celle-ci colle aux attentes du recruteur et à ses recherches.
Pour cela, n’hésitez pas à lister vos qualités et savoir-faire, à la manière d’un bilan de compétences. Classez-les ensuite en catégories : compétences techniques, compétences comportementales (soft skills), compétences transversales (maîtrise langue, de logiciels), par exemple.
2. Ayez recours aux fiches-métiers, si besoin
S’il est primordial de lister ses compétences, n’oubliez jamais que nous en savons toujours plus que ce que nous croyons. Pour ne rien oublier, la consultation des fiches métiers du Pôle emploi, par exemple, peut constituer un guide précieux. De la même manière, listez vos missions pour faire émerger la moindre petite compétence intéressante pour le poste visé.
Pour rappel, vos compétences peuvent être issues de votre formation (brevets, outils), mais aussi de votre pratique professionnelle et bénévole (projets, réalisations, missions récurrentes ou ponctuelles). N’oubliez toutefois pas de contextualiser cette expérience (cadre, géographique, durée) lorsque vous l’évoquez pour ne pas perdre votre auditeur.
3. La validation (officielle) de compétences
Dans certains cas, pour valoriser votre expérience professionnelle et rassurer les recruteurs, vous pouvez avoir recours à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Cela vous permet d’obtenir une partie ou même l’intégralité d’un diplôme sans formation, selon le décret n° 2017-1135 du 4 juillet 2017.
Pour cela, vous devez justifier d’au moins 1 an d’expérience dans le secteur visé. Cette expérience peut être salariée, bénévole ou volontaire. Pour plus d’information à ce sujet, vous pouvez contacter les conseillers locaux du dispositif académique de validation des acquis (DAVA).
4. Apprenez à parler de vos réussites
Lors d’un entretien, ou même à travers une lettre de motivation, vous serez amené à parler de vos réussites. Ce qui n’est pas forcément facile. Cet exercice ne doit pas tourner à l’autosatisfaction mais il faut pourtant être capable de vous mettre en avant.
Pour cela, un entraînement est nécessaire. Pour n’importe quel poste, vous devez être capable en une ou deux phrases de raconter votre « success story ». N’hésitez pas également à vous entraîner auprès d’un proche, par exemple.
5. Mettez en avant le travail d’équipe
En abordant un succès professionnel, il est intéressant de souligner l’importance et la force du travail d’équipe et de la collaboration. Cela montrera au recruteur que vous êtes à l’écoute, capable d’interagir au sein d’une équipe et d’un collectif.
6. Apprenez à parler de vos échecs également
Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.
Nelson Mandela
Tout le monde connaît l’adage de Nelson Mandela. Celui-ci peut s’appliquer à la question tant redoutée : quels sont vos plus grands échecs ?
En entreprise, chaque projet est l’occasion d’apprendre. N’hésitez pas à parler de vos échecs face au recruteur, et surtout expliquez de quelle manière vous avez surmonté les obstacles. Cela montrera votre aptitude à rebondir malgré la difficulté. Cela prouvera aussi votre sincérité. Deux bons points à tourner à votre avantage. Le recruteur verra en vous une personne honnête, capable et consciente de son potentiel.
7. Utilisez le passif et le « on »
Pour ne pas paraître trop prétentieux et orgueilleux aux yeux de votre recruteur, n’hésitez pas à avoir recours à des formules impersonnelles. Utilisez le « je » avec parcimonie et préférez mettre l’action au premier plan, comme sujet de votre phrase.
8. Ne prenez pas les devants
De nombreux candidats n’hésitent pas à raconter leur parcours en mettant directement en avant leurs succès, dès leur présentation au cours de l’entretien. Cela peut paraître inapproprié. Attendez que le recruteur vous pose la question, quitte à l’orienter légèrement sur cette voie.
9. La lettre de recommandation : gage de qualité
Beaucoup de candidats, en recherche d’emploi, n’osent pas demander à leurs ex-managers des lettres de recommandations. Pourtant cela est souvent bien vu de la part du recruteur.
Cela illustre non seulement votre sérieux et vos compétences mais montre également que vos relations de travail étaient bonnes et cordiales. De quoi rassurer votre interlocuteur et l’aider à vous projeter au sein de vos équipes.
Grâce à ces quelques points, vous pourrez prendre le recul nécessaire pour faire le point sur votre expérience et la valoriser de manière pertinente.Cela passera par la rédaction d’un nouveau CV, par exemple, une lettre de motivation, mais aussi par votre présentation sur les réseaux sociaux comme LinkedIn. Pour aller plus loin, vous pouvez poster sur les réseaux sociaux des documents relatifs à votre activité, pour illustrer votre expérience de manière concrète.