Read time3 min

Manque de personnel dans le secteur du Transport-Logistique

Manque de personnel dans le secteur du Transport-Logistique
Manque de personnel dans le secteur du Transport-Logistique
decoration

À l’image du secteur de la grande distribution, celui du transport et de la logistique rencontre d’importantes difficultés de recrutement. Le personnel qualifié manque dans ce secteur qui a été particulièrement impacté d’abord par la crise sanitaire, puis par la crise énergétique due à la guerre en Ukraine et qui est en pleine mutation sous l’effet de la digitalisation et de l’automatisation croissante. 

La crise sanitaire a porté un sérieux coup d’arrêt au secteur. Si le transport de marchandises a pu maintenir son activité durant le confinement, le transport de voyageurs a été totalement interrompu durant de longs mois. Une interruption qui a eu notamment pour conséquence d’empêcher la formation des candidats (fermeture des centres de formation, limitation du nombre de stagiaires accueillis, difficultés à trouver des employeurs en alternance, etc.), et d’accentuer le turn-over, notamment pour les ouvriers non qualifiés de la manutention et pour les conducteurs livreurs. À cela s’ajoute le constat que le personnel est vieillissant et qu’il est nécessaire de renouveler les salariés de la branche, sachant que l’âge moyen des salariés est de 44,5 ans et qu’ils sont 42% à avoir plus de 50 ans.

Sur les 125 000 projets de recrutement 2022, 62 % sont considérés comme difficiles par les recruteurs, notamment concernant les conducteurs de transport en commun sur route (81 % des recrutements jugés difficiles), les conducteurs routiers (73 % difficiles) et les conducteurs de véhicules légers comme chauffeurs de taxi et les ambulanciers (69% difficiles). Pourtant les demandeurs d’emplois dans le secteur du transport et de la logistique sont nombreux : ils étaient 621 480 fin 2021. Parmi les métiers les plus convoités : le magasinage et la préparation de commandes (161 610), la conduite et livraison sur courte distance (84 570) et les opérations manuelles d’assemblage, tri ou emballage (77 990).

Nouvelles pratiques, nouvelles compétences

Si l’offre et la demande peinent à se rencontrer, cela s’explique en grande partie par le manque de qualification des candidats. Avec le développement du télétravail et du e-commerce, la supply chain s’est complexifiée et les acteurs du secteur ont dû accélérer les projets de digitalisation et d’automatisation. Cela a eu pour conséquence de transformer en profondeur les métiers du transport et de la logistique qui requièrent désormais une montée en compétences de leurs opérateurs, tous niveaux de qualification confondus. Les métiers d’entrepôt, par exemple, ont ainsi évolué vers des fonctions de maintenance, de surveillance et de pilotage d’automates. 

Une automatisation des missions qui, si elle requiert des profils plus techniques et est susceptible de freiner un temps le recrutement, a l’avantage de réduire la pénibilité de certains métiers, autre cause à l’origine de la pénurie des candidats. Un argument désormais mis en avant par les recruteurs qui soulignent l’accès facilité à une formation professionnelle, la montée en compétences et l’amélioration de la qualité de vie au quotidien à l’image de ce que propose iziwork.